En 1843, Wagner écrit à Schumann à propos de son Quintette avec piano : « Je vois quel chemin vous voulez suivre, et puis vous assurer que c’est aussi le mien, là est l’unique chance de salut : la beauté. » Celle-ci se fait entendre en effet dès le premier mouvement, qui fait preuve d’un art consommé et qui explore aussi bien les affirmations impérieuses que les lignes caressantes et rêveuses. Le goût des textures caractérise aussi Feuilles d’eau de Silvacane, quatuor à cordes écrit en 2019 par Camille Pépin. La compositrice revendique une posture de coloriste, travaillant sur des touches impressionnistes qui se fondent et se diluent dans la matière. S’inspirant des « feuilles d’eau », motifs ornementaux des chapiteaux de colonnes cisterciennes, ainsi que d’une série d’œuvres de Fabienne Verdier, la pièce vise la beauté même qu’évoquait Wagner.
1h
Orchestre
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